Affaire Sylvia et Noureddin Valentin: Oligui Nguema accusé d’extersion avec la bénédiction de Paris
Oligui Nguema accusé d'extorsion

Emprisonnés depuis leur chute du pouvoir en 2023, Sylvia Bongo Valentin et son fils Nourredin Valentin sont victimes de tortures physiques et d’extorsion selon leurs proches. Leur calvaire pourrait prendre fin avec l’intervention de la France comme le souhaitent leurs avocats. Mais voilà, depuis le début de cette affaire, Mariane n’aurait pas levé le petit doigt.

C’est au cours d’un point de presse tenu mardi 1er mars que les avocats des prévenus ont dénoncé le « silence » de la France et sa « complaisance » vis à vis des tortures subies, par l’ex-première dame du Gabon, Sylvia et son fils Nourredin.
《Les autorités françaises ont été informées et pourtant gardent un silence dramatique (….). Ce sont des ressortissants français, les autorités ont le devoir et l’obligation d’assurer leurs droits》, a déclaré Me Catalina de la Sota.
《Le silence de la France apparaît comme une forme de quitus et le Gabon l’utilise pour manipuler l’opinion》, a renchéri Me François Zimeray, un autre conseil.

Récemment lors d’une interview accordée aux médias français, président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema, bourreau du pouvoir Bongo niait toute forme de tortures et affirmait que la femme et le fils d’Ali Bongo bénéficieront d’un procès équitable.
Des déclarations qui ont outré Me François Zimeray.
《Ceci n’a rien à voir avec la justice, mais avec la vengeance (…) une vengeance collective dirigée par un homme qui ment lorsqu’il nie l’existence de ces tortures, un professionnel de la torture (…) qui est capable dans son ignorance crasse de dire que les Bongo auront un procès équitable tout en affirmant qu’ils sont coupables et qu’il a vu les preuves dans le dossier》a affirmé l’avocat.
Pour les avocats, les sévices subis par Sylvia et Nourredin ont pour but de leur « faire signer de force des transferts de propriété ou des ordres de virement bancaires « au profit du général Oligui et de ses proches ».
Sylvia Bongo et Noureddin Valentin sont accusés d’avoir profité de la faiblesse d’Ali Bongo après son AVC, pour usurper son identité, blanchir des capitaux, falsifier des documents ou encore de détourner des fonds publics.